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It's hard times, hard livin, we mix it wit tha hard liquor...
Dans des temps difficiles du rap, où se mélangent fakes et autres fakes, certains débarquent avec le mot et l'impression "Real" collés sur leur peau. Ce bro de l'Indiana, Gary plus précisément là où s'enchaine les news "Gary, Indiana capitale du meurtre aux Etats-Unis", arrive et débarquent avec l'authenticité de ses rues.
Son rap sent le "realness" à plein nez, passé pas loin de la correctionnelle, tombant dans les addictions de la Street life et de ses travers. Il grandit tant bien que mal dans ce monde de violence où la seule porte de sortie est la prison. Pour lui rimer signifie raconter sa vie comme dans un livre ouvert, extérioriser ses démons et raconter cette lutte pour devenir un adulte et vivre comme un homme "on some legal sh*t". Gibbs ne pensait pas pouvoir réellement dépasser le stade de rappeur de quartier, il ne misait pas tout dessus, mais la vie a fait qu'il se retrouve signé sur Interscope, où quelques temps après il se fera purement et simplement jeter ...
Signer sur Interscope l'amène à vivre à plein temps à LA, où il est d'ailleurs en sursis pour port d'arme, la street life collée à la peau ... Il y pose ses textes comme le livre ouvert qu'il veut que l'auditeur lise et surtout écoute. Il ne regrette en rien de s'être fait jeter d'Interscope, pour lui, ça fait parti de l'expérience d'une vie d'adulte et des difficultés par lesquelles il faut passer pour être un meilleur homme.
Gibbs est indépendant, sa principale motivation est de privilégier la qualité à la quantité, ne jamais inonder le marché juste pour avoir une présence et de ne jamais vendre son âme comme il le dit si bien:
Freddie Gibbs: Yeah… don’t come to me expecting no pop sh*t. I’ve got some songs you can dance to – I ain’t sayin’ you can’t dance to none of my records, but I see a lot of dudes in the game go into the lab with a mentality that “Oh, I’ve gotta make a radio record.” I never do that. I just do Gibbs. I go into the lab with an ounce of weed, and I go to what I gotta do. I’m not thinkin’ about who’s gonna like this sh*t, what bigwig at a label’s gonna like it, what bigwig at a radio station’s gonna like it. I don’t really give a f*ck; I do me.
Le real talk s'impose.
I do me, c'est en 3 mots ce que Gibbs est. "The Labels tryin to kill me" représente très bien la progression de son rap et de ces 5 dernières années qui ont été dures pour lui, et il espère bien pouvoir enfin vivre ses rêves. Effectivement, son premier EP entièrement produit par Alchemist The Devil’s Palace devrait sortir d'ici peu, affaire à suivre ...